mardi 23 septembre 2008

Killed by death !

Dix ans de bons et loyaux services au sein de Sodom. Voilà ce que le monde du metal retiendra de la vie de Chris Witchhunter ! En cette époque lointaine où les productions thrash ultra-rhénanes étaient si approximatives et cacophoniques qu'elles en préfiguraient, longtemps à l'avance, le raw black metal, Sodom faisait figure de fer de lance - notamment grâce à ce brûlot satanique qu'est Obsessed By Cruelty et que je vois un peu, toutes proportions gardées, comme le Seven Churches européen - une relecture, plus crue encore, du célèbre Black Metal craché par Venom quatre ans auparavant. Une imagerie remplaçant la précédente, c'est le visage « militaire » de Sodom qui marqua cependant son époque : le diptyque formé par Persecution Mania et Agent Orange, aux pochettes griffées Andreas Marschall (le Ed Repka local), demeure pour votre serviteur l'apogée du bon goût à la teutonne (après la saucisse au râpé de patates).

N'écoutez pas les mauvaises langues persiflant que Chris Witchhunter aurait été victime de la boisson - il a été tué par la mort, comme vous dirait le père (à double-titre, concernant Sodom) Lemmy. Il parait même, figurez-vous, qu'il est mort de son vivant ! Bon, c'est vrai, une passion immodérée pour la bouteille lui vaudra de se faire expulser du groupe manu militari au début des années quatre-vingt dix... Au rayon Spinal Tap, Sodom se débrouille d'ailleurs pas mal question batteurs (mais précisons qu'Herman Rarebell ne fut jamais pressenti pour s'asseoir sur le tabouret). Une petite curiosité, plutôt méconnue me semble-t-il : Witchhunter joignit durant une courte période Quorthon au sein de Bathory. Selon la légende, volontiers racontée par l'inénarrable Tom Angelripper (des poètes, je vous dis), il réintégra Sodom avec pour seule explication : « pas assez de bières, là-bas » !

Quoi de mieux, pour découvrir un batteur, qu'un album live ? Le meilleur hommage que l'on puisse rendre à Witchhunter, c'est peut-être de réveiller les morts avec un bon vieux Mortal Way of Live de derrière les fagots (préférez à l'odieux cd officiel un pressage pirate reprenant l'excellente pochette du vinyle original). Un enregistrement public (sic) quelque peu précoce, c'est vrai, mais pas si mal enregistré cependant, et possédant un charme que l'on peinerait à retrouver aujourd'hui (et chez qui, d'abord ?). Alors certes, on notera quelques flottements au niveau du jeu de Witchhunter, mais on remarquera aussi qu'il l'infusait d'une bonne dose d'inventivité - des plans simples, mais auxquels fallait-il encore penser, en quelque sorte. Auf Wiedersehen, vieux poivrot !

Chris Witchhunter, or ten years of raising hell with Sodom… You can hear the guy on the groundbreaking record Obsessed By Cruelty, a true masterpiece when it comes to early, European thrashing black metal (yup, I just said thrashing black metal. You can use it if you feel like to). Witchhunter has just been promoted to Subterranean Truffle Inspector – or killed by death, put it the way you like it. It is a shame and he knows it. I believe the best way to honour his final hangover is to put your old Mortal Way of Live cd on your stereo while staring at its perverted cover. Auf Wiedersehen Chris, you old fart ! I really liked you (even if you were German – nobody’s perfect).

vendredi 12 septembre 2008

Habemus Metal...

...et au delà du clin d'œil à nos Killers nationaux, je rajouterai : duas et bene pendentes - il en a deux, et elles sont bien pendantes ! Au terme d'une journée homérique, l'objet tant convoité est mien, il ne m'aura coûté qu'une petite course contre la montre pour l'enlever à son méchant petit bac. Travaillant en plus dans un endroit assez excentré (à ma gauche, un labo de quarantaine, à ma droite, une zone industrielle avec un Cora dont l'accueil m'a assuré avec aplomb et erreur que Death Magnetic ne sortirait que lundi prochain - c'est-à-dire jamais), il ne me restait plus que la perspective de tracer en centre-ville à dix-sept heures trente, vous savez, l'heure des cons qui débauchent... comme moi. La différence étant qu'eux ne vont pas chercher le dernier Metalloche !

Bref il est là, et comme dit en latin, il est méchamment couillu. Mais est-il bon pour autant ? Lars Ulrich a-t-il découvert la double pédale ? James porte-t-il toujours les marcels de son carrossier, tire-t-il encore sur des nids d'oiseaux ? Une chose est sûre, Death Magnetic mérite une notule métallique... Bientôt sur votre écran, une chronique vraisemblablement totalement subjective, mais dont j'assumerai sans faillir toute l'outrecuidance et la mauvaise foi. Nom de dieu. Ceci après avoir rendu, je pense, un petit hommage au récemment décédé premier batteur de Sodom : first things first.

Man, I have been working - daydreaming - all day long, next to the leggy, bossy creature that serves as my superior. How exciting. Well I wasn't exactly dreaming about nasty things involving the above-mentioned hypersexual, female glass-wearing specimen (like fucking her like there was no tomorrow). No - I was thinking about D-Day, which is today, you know : the release of Metallica's latest. I tried to get ahold of it at noonbreak, speeding at the record store : fuckers working there told me that I was mistaking and that it wasn't D-Day, which is today, you know : the release of Metallica's latest. Fuck, I knew it was, 'cause I always know better when it comes to Metallifuckin'ca. At the end of the day, rushing like a fuckin' droogie heading for his final fix, I finally bagged it at Fnac. Well - is Death Magnetic worth the wait-and-run ? Yeah. Is there any need going into further analysis ? No.

...et toujours :

Hammer of Justice still crushes you
Read the Lightning
Vingt ans déjà !
SKOM : un divan pour le monstre