dimanche 12 octobre 2008

Folk You !

Martin Walkyier (troisième sur la photo en partant de la gauche), c'est un mec que j'ai toujours aimé, et pas qu'à cause de sa chouette carrière marquée par les excellents Sabbat (dans lequel officiait aussi Andy Sneap) et Skyclad. C'est un peu le père tranquille du folk metal, le sage revenu de tout qui dispense désormais ses réflexions au coin d'un pub, loin de la scène dont il est aujourd'hui (presque) retiré, pour peu qu'un bock se trouve à portée de main. Que pense-t-il de ses enfants terribles, les Finntroll et autres Turisas actuels ? Peut-être pas grand-chose, après tout. Dans le dernier Terrorizer, monsieur Walkyier remet ainsi plaisamment quelques pendules à leur place (pour citer notre Johnny plus très national, fiscalement parlant) et nous livre sa définition du folk metal, que je partage totalement. Car enfin et nom de dieu, ça me fait chier, ce glissement sémantique qui s'est produit au fil des ans et qui a finit par confondre totalement folk, viking, pagan metal. Pour ces deux derniers, je n'ai besoin d'aucun Ensiferum ou autre Korpiklaani (qui me font immanquablement penser au Cocu magnifique de Crommelynck, certainement la faute aux cornes et aux bois d'élan) - la trilogie miraculeuse de Bathory me suffit amplement.

Non. Le folk, c'est d'abord et avant tout la chanson populaire qui raconte l'histoire du pauvre Joe, qui vient de se faire larguer, qui n'a plus un penny mais qui va quand même le dépenser au pub pour oublier qu'en plus, son job est merdique. Et ça, c'est Skyclad. Comme le dit Martin, « I'm a working class guy and this music strikes a chord in people's hearts. Metal and folk both have the same kind of energy and honesty, it's the music of the people, it's about the suffering of working for a living ». Bref, le folk, c'est la pop d'antan : une forme d'expression populaire qui parle des gens, aux gens, et qui ne nécessite qu'une guitare aussi débranchée que désaccordée pour, malgré tout, retourner un pub (demandez aux baleines silencieuses qui croisent sur la Lune, elles confirmeront). Toutes ces considérations et ce recentrage étymologique ne doivent cependant pas occulter la réalité du caractère profondément païen et mystique de Skyclad : c'est bien en cela que lui sont affiliés de nombreux groupes de metal plus actuels, souvent qualifiés, parfois par abus de langage, de « folk ». Mais dénaturer la vraie signification d'un terme, je crois que ça me gonfle autant que d'être en camping à côté d'une famille allemande.

Enfin et pour finir... une pensée pour Keith Baxter, premier batteur et membre fondateur de Skyclad, décédé il y a quelques mois. Après avoir enregistré les cinq premiers albums du groupe, il s'était illustré ensuite, notamment, dans Therapy?. That's all... folks !

We’re not hearing that much from Martin Walkyier these days, and that’s a shame ‘cause the man is the real deal when it comes to real folk metal (I’m thinking of Skyclad here and not carnival bands playing in stags skins with a part-time accordion babe). You don’t need no Ensiferum nor Korpiklaani when you got Bathory and Skyclad, don’t you ? And, isn’t folk in the first place songs about poor ol’Joe losing his work and wife and drowning his sadness in the nearby pub ? As Walkyier once said, « I'm a working class guy and this music strikes a chord in people's hearts. Metal and folk both have the same kind of energy and honesty, it's the music of the people, it's about the suffering of working for a living ». Ok Martin, let your music do the talking (and, ok darling, hand me a beer while I’m listening to fuckin’ Skyclad, ‘cause drinking water while listening to it is a well-known cause of slow death).

Le site de The Clan Destined, le dernier projet musical connu de Martin Walkyier.
Le Myspace de Skyclad.

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