vendredi 8 juillet 2011

Blasé par les jeunes. Gonflé par les vieux.

J'ai beau me forcer ; essayer d'y penser, voire m'auto-diktaturer (« ce soir j'en écris une »), Les Notules ne peuvent être une contrainte - pas plus à lire qu'à rédiger. Difficile d'être enthousiaste actuellement question metal : beaucoup de sorties noyées en une masse indigeste et protéiforme. Comme je regrette les temps bénis où tout était bien rangé à sa place, qui en black metal, qui en thrash, qui en heavy... Pensez donc, j'ai récemment lu une interview ahurissante d'un groupe revendiquant tant le hip hop que Burzum au titre de ses influences (et là, comme Brigitte Bardot, je pousse un cri. Conservateur at heart). Mais quelques éclairs déchirent la nuit, l'illuminant de fort belle façon. Voir notamment le deuxième et récemment paru album de Havok, Time Is Up : du thrash nord-américain exécuté par des sud-américains en colère - ou vice et versa. Mais à part ça... Certes il reste nos vieilles gloires, mais que dire lorsque la première d'entre-elles retombe dans le panneau qui les a rayé de la carte il y a quinze ans ? Je n'ai rien contre Lou Reed, le Velvet ça fait toujours bien d'aimer donc j'aime (voyez ma bonne volonté ; je ne suis pas contrariant), mais putain, voilà que Metalloche et sa perpétuelle crise d'identité nous la rejoue arty.

Eh merde, so fuckin' what. Victime à nouveau de cet étrange syndrome - sinon complexe d'artiste - qui les avait vu céder aux plus ridicules sirènes pour Load (aïe) et Reload (ouille). L'association de Metallica et Lou Reed me fait, putain, ni chaud ni froid, voire m'en touche une sans faire bouger l'autre pour citer un de nos anciens présidents. En fait, je crains qu'elle ne m'emmerde plus encore sur disque que sur papier. On attend, anxieux, la pochette qui sera forcément U2-esque et signée (qui d'autre ?) Anton Corbijn. Si Ulrich et Cie. sont si fans de Gojira, de Satyricon ou de Ghost au point de les mentionner en interview, mais allez-y ! C'est avec eux qu'il faut faire quelque chose nom de dieu ! Mais non : elle est à nouveau là, au premier plan, cette tentation intello qui, si elle n'est pas critiquable en soi, n'a jamais fait bon ménage avec l'essence profonde, bestiale et sauvage de Metallica (d'où l'incommensurable ratage de S&M : le classique, c'est bien et j'en écoute, mais loin, très loin de Metalloche par pitié). Comme E. de Watain, autoproclamé l'un des plus grands metallibashers qui soit, je peux tout leur passer ou presque, mais après un Death Magnetic qui sera, avec un peu de recul, identitié comme leur Painkiller ou Fear Of The Dark (pas qualitativement mais en termes de booster de carrière), ce n'est vraiment pas le moment de se tirer une balle dans le pied. Après le suicide, on attend la rédemption... et pas Lou Reed. Merde alors !

Ok, have you heard something interesting in recent times ? If such the case, please just let me know, 'cause I'm dying to hear something fresh. Ok, I may be exaggeratin' a bit, but truth is I can't find, metally-speaking, anything really exciting those days. Well, whatever... Oh, and have you heard the Big Fucking News ? Metallica is recording with Lou Reed. Dazed and confused, that's what I am. And, not interested in the slightest in the world - that's what I am, too.

...et toujours :
We are death (magnetic)... Fukk you !
Habemus Metal...
Hammer of Justice still crushes you
Read the Lightning
Vingt ans déjà !
SKOM : un divan pour le monstre